La première édition de la « Journée du niébé, AÏZAN », s'est tenue le 4 décembre à Cotonou, à l’initiative du projet ICOWPEA (L’innovation participative pour le développement de produits à base de niébé au Bénin) avec le soutien d'Agropolis fondation et des fondations Cariplo et Daniel & Nina Carasso.

Au centre de cet événement, les artisanes transformatrices de niébé de Cotonou et les travaux de recherche conduits en partenariat par le Cirad, l’Université d’Abomey Calavi (UAC), l’IRD et le LARES. Ont été présentés au public et aux autorités les activités réalisées sur la structuration et la professionnalisation des artisanes, l’optimisation des procédés de transformation, l’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits à base de niébé et sur leur adaptation aux attentes des consommateurs béninois.

Les chercheurs qui collaborent et expérimentent les scénarios de changement possibles avec un groupe constitué d’une quarantaine d’artisanes et de 3 PME ont présenté leurs travaux sous forme de posters. Les enquêtes effectuées dans le cadre du projet ICOWPEA ont ainsi permis d’estimer à près de 2 692 le nombre d’artisanes qui approvisionnent les consommateurs en ata (beignet) et abobo (ragout) qui sont deux des principales préparations à base de niébé commercialisées à Cotonou.

Grâce à un soutien ponctuel d’Agropolis fondation, Madame Rita Ventura Présidente de « l’Associação Nacional das Baianas de Acarajé » (ABAM) ainsi que le professeur Alcides Caldas de l’Université Fédérale de Bahia (UFBA) ont également participé à la journée du niébé. L’ABAM compte près de 8 000 artisanes produisant l’Acarajé, un produit emblématique de l’alimentation de rue de la ville de Salvador de Bahia qui est classé au patrimoine culturel immatériel du brésil depuis 2005. Ce produit, hérité du Golfe du Bénin est également réalisé à base de niébé.